vendredi 6 août 2010

Liliane n'est plus celle qu'elle était


J’ai dîner ce soir avec Liliane (Bettencourt). Il y avait François-Marie (Banier) bien sûr et d’autres gens que je ne connaissais pas ; des avocats, des notaires, des politiques qui venaient chercher des enveloppes. François-Marie a parlé encore de Proust et nous a montré sa nouvelle création : une photo géante du yorkshire de Liliane recouverte d’un gribouillis de coups de pinceaux en forme de spirales. Le mérite de toute cette peinture sur la photo c’était qu’on ne voyait plus le chien.

J’ai trouvé Liliane assez perturbée depuis les « affaires ». Elle a une façon assez étrange de terminer chacune de ces phrases en chanson. Une sorte de toc sonore. Au début on fait pas attention et puis vers la fin du repas on se demande si sa fille n’a pas raison de vouloir la mettre sous tutelle. Ça peut donner ça : « C’est marrant comme cette fille a les yeux en amande-a-man-de, a-man-de… et quand je pense à Fernan-de, je ban-de, je ban-de… » et puis, un peu plus tard : « Lors de son dernier voyage en Russie elle aurait quand même pu passer par la place rouge… la pla-ce rouge é-tait vi-de, de-vant moi mar-chait Nathalie, il a-vait un joli nom, mon gui-de, Na-tha-lie, Na-tha-lie… »

En partant j’ai dit au majordome qui glissait dans ma veste une petite enveloppe en papier Kraft que j’était assez inquiet pour Liliane.

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